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 Tendresse

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Tendresse

Tendresse


Messages : 21
Date d'inscription : 11/02/2009
Age : 36
Localisation : Astrub probablement, lieux de tant de combats acharnés...

Quelques informations...
Race: Eniripsette
Guilde: Seule.
Cercle de Puissance:
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MessageSujet: Tendresse   Tendresse Icon_minitimeVen 13 Mar - 17:35

Sa mère lui montrait les étoiles. Une fourmilière de petits points brillants, là haut, dans le ciel. Elles semblaient vivantes, les étoiles, elles étaient belles. Sa mère lui expliquait l''histoire des constellations, mais du haut de ses sept ans, elle était juste en admiration devant l'infini illuminé qui s'étendait au dessus de ses yeux d'enfant. La lune était plus grosse, toute ronde. Elle lui voua une attention toute particulière, observant ses ombres, admirant son contraste avec le ciel noir. La voix de sa mère était douce, chantante. Elle s'endormit, plongea dans des rêves étoilés.

Sa mère la rapporta dans son lit et la borda avant d'aller s'occuper de son petit frère. C'était une sadidette aux cheveux noirs, longs, emmêlés par le vent. Son père, un osamodas. Elle avait depuis toute petite vécu dans une ambiance douce et naturelle.


- Maman maman ! Je veux pas dormir !

Ses deux frères jouaient dehors, mais il était bien tard pour le plus jeune, âge de seulement 5 ans. L'autre avait le droit de rester dehors plus longtemps. Il avait 3 ans de plus que la petite fille endormit.

La famille coulait des jours heureux au milieux de la forêt. Le père était bûcheron et la mère, chasseuse. Leurs métiers suffisaient à nourrir la maisonnée et ils ne refusaient jamais de rendre service à leurs voisins. Les environs étaient très peu peuplé mais les gens qui y vivaient se connaissaient et s'appréciaient tous.


La petite fille grandit. Tendresse, ce nom lui allait si bien. Elle rapportait souvent à la maison des animaux blessés et les soignait avec beaucoup d'attention. Bien peu de nouvelles du monde extérieur arrivaient jusqu'à eux. Seul quelques conteurs itinérant passaient, de temps en temps.


- Papa, c'est quoi la guerre ? C'est pourquoi ?

Des nouvelles étaient arrivées, une guerre, mais si loin.

- La guerre ? J'espère bien que tu ne la verra jamais, ma fille. La guerre c'est des gens qui se battent, souvent, ils ne savent même plus pourquoi d'ailleurs. La guerre c'est la mort, mais pas une mort naturelle comme celle de ta grand mère, une mort violente, anormale.

- Mais pourquoi ils se battent ?

- Je ne sais pas, ma fille, je n'ai jamais compris.


Tendresse serrait la main de son petit frère, puis, comme il semblait s'ennuyer, elle partit jouer avec lui. La nuit tombât alors qu'ils rentrait tous les deux, et elle s'arrêtât pour admirer le ciel, souriante, son petit frère blotti contre elle.

Un autre enfant été né dans la famille, encore un frère. Il avait deux ans. Petite tête blonde, visage rond et joyeux, Tendresse s'en occupait souvent. Son grand frère été devenu sculpteur de bâtons et était donc partit avec son maître, pas très loin heureusement, elle le voyait encore souvent. Et elle, elle s'épanouissait.


Le temps passa encore, en douceur, calme avant la tempête. Les parents le savaient que le guerre les rattrapait mais ils n'y croyaient pas, ils ne voulaient pas abandonner leur petite vie tranquille pour partir vers l'inconnu. Personne dans le voisinage ne voulait partir d'ailleurs et puis, pourquoi les attaquerait on ? Ils ne possédaient rien de valeur, ils n'en avaient pas besoin.

Pourtant, la maison était en flamme, pourtant, tous le monde criait, tous le monde mourrait.
Les yeux écarquillait, Tendresse regardait sa vie partir en fumée. Elle était juste partit rendre visite à son grand frère et en rentrant, le désastre... Même pas de lune pour les éclairer, juste les flammes, rouges, brûlantes. Elle s'en fut en courant, retournant vers son grand frère mais y trouva le même spectacle. Ou plutôt, bien pire, car il était encore vivant. Elle l'appela. Il lui cria de fuir. Elle s'approcha au contraire, hypnotisée par les flammes. Une main gantée lui pris le bras et l'entraîna vers le brasier. Les hommes parlaient mais elle n'entendait pas, elle regardait son frère mourir sous leurs coups, pâle, brûlante, tremblante. Elle s'évanouie.


- Réveille toi ma jolie !

Un coup de pied lui remis les idées au clair. Elle avait mal partout.

- C'est pas drôle si tu dors...

Trois hommes l'entouraient, leur haleine humide, puante, lui faisait si peur. Elle se recroquevilla sur le sol, nue, mais ils ne la laissèrent pas faire.
A vingt ans, elle en paraissait seize, mais son corps était celui d'une femme et elle était même jolie... Et si pure, si simple. Ces trois hommes brisèrent sa naïveté, la laissant en sang, allongée sur le sol. Ils partirent sans un regard en arrière, lui laissant la vie pourtant. L'un d'eux ayant retenu le couteau d'un autre. Un geste qu'elle ne comprenait pas, un relent d'humanité au milieu de la violence, peut être.

Elle resta là, immobile, longtemps. Les flammes s'étaient éteintes depuis longtemps quand un sacrieur la trouva. Avec un soupire, il l'entoura d'une cape et l'emmena, loin du carnage. Il la soigna avec des potions étranges qui se révélèrent très efficaces. Puis elle partit en silence, une nuit, effrayée. L'homme lui avait fait des avances. Rien de méchant mais elle avait trop peur. Elle partit retrouver ce qu'il restait des siens. Elle lava et enterra les corps de tous ceux qu'elle avait aimé et chanta sur leur tombe les mélodies qu'ils chantaient autour du feu, tous ensemble. Des chants plein de joie. Elle souriait, triste, mais elle souriait.

Ce sourire un peu mélancolique ne la quitta plus. Elle repartit, encore, serrant dans sa main une pierre bleu, une petite sphère froide que sa mère avait tenu contre son coeur jusqu'au bout. Elle l'avait trouvé dans sa main, crispée par la mort. Alors elle l'emmenait, seul vestige d'une vie heureuse.

Tendresse se dirigea vers la ville. Elle avait désespérément besoin de compagnie... De voir que la vie qu'elle aimait tant ne disparaissait pas avec la guerre.


"Pour reconstruire ceux qui souffrent, pour rebâtir malgré tout."

C'était une promesse à la pierre. Bien qu'elle ne sache pas ce que ce simple caillou bleuté représentait, elle lui parlait, pour se rassurer. Une petite cicatrice restait bien visible sur sa joue. Les soins ne l'avaient rendu que plus visible, étrangement. Et elle chantait, toujours, d'une voix jeune et douce.
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