Chat mal luné lunatique par nuit de pleine lune

[ Pour quelqu'un qui se reconnaîtra je pense :° ]

Ces quelques vers,
Ces rimes, ces strophes,
Ces points, ces lignes, ces apostrophes,
Je les dédie à un calvaire,

Une paire d'aile qui refuse de voler,
Un brasier qui a oublié de brûler,
À un grand adulte enfant,
Aussi bien au dehors qu'au dedans,

Si on devait croire tout ce qu'elle disait,
La vie ne l'aurait pas gâtée,
Et quand on voit son air guilleret,
On a du mal à approuver.

Que ça soit vrai,
Que ça soit faux,
Tout ceci ne sont que des mots,
Pour un vent plus frais,
Pour un climat plus chaud,
Je ne mâcherais mes propos.

Un peu de vie dans les couloirs,
On la voit bondir et voleter,
On l'entend gémir et hurler,
Même quand elle n'a pas d'auditoire,

Faisant un peu ce qui lui plait,
Volant poutres et tabourets,
On accepte pourtant avec joie
Ces détroussages et ces coups bas,

Car de sa présence ce qui nous marque,
C'est son humeur, pleine de couleur,
Qui tel un tireur et son arc,
Vise, tire, touche en plein cœur.

Que ça soit vrai,
Que ça soit faux,
Tout ceci ne sont que des mots,
Pour un vent plus frais,
Pour un climat plus chaud,
Je ne mâcherais pas mes propos.

De son passé, ce que l'on sait,
En vérité pas grand chose.
Ceux qui s'y plongent font overdose,
Et préfèrent se contenter des faits.

Elle divague souvent, quand elle est seule,
Parlant de personnes viles et veules,
Mais de tels gens existent-ils?
Ou sont-ils métaphores puériles?

Toujours est-il, que vrai ou pas,
Ses absences se font noter.
Car quand le ton est sombre et bas,
C'est qu'elle commence à nous manquer.

Que ça soit vrai,
Que ça soit faux,
Tout ceci ne sont que des mots,
Pour un vent plus frais,
Pour un climat plus chaud,
Je ne mâcherais pas mes propos.

De mon point de vue de chat pas-chat,
J'ai le même avis que les autres:
Peu importe le passé, seul compte ici-bas,
Et pour moi comme pour nous tous,
Cette petite là est des nôtres!

C'est pour ça qu'insultes et jurons,
Malgré leur atours assassins,
Je les attrape comme un larron,
Je les chérie près de mon cœur,
Et j'en profite tous les matin.

Que ça soit vrai,
Que ça soit faux,
Toute ceci n'est qu'une mascarade,
Et ces atours frais,
Ces poèmes chauds,
Ne reflètent pas ce que je ressens pour toi,
Camarade.

Feu d'une danse réprimée
Feu d'une enfance malmenée
Feu d'un besoin primaire refoulé
Haine et souffrance étouffées

Dansant et chantant
Prisonnier au plus profond de l'âme
Libéré d'un simple geste
D'une blessure éphémère
Secouant l'être en exile

Prison de feu éteint des larmes
Pour rependre flamme
Emplie de bestialité et de désir charnel
Libéré pour prendre envole
S'étalant autour de l'âme noire

Mais à l'intérieur sommeille une flamme
Flamme qui meurt
Flamme qui pleure
S'éteignant à chaque heure
S'impriment en l'être de malheur

Enfance malmenée
Silence de plomb
S'amusant maintenant des taquineries
Qui ne cache qu'une grande complicité
Chantons camarade

Chantons les louanges aux dieux oubliés
Chantons la louange des dieux qui nous ont oubliés
Chantons ensemble
La grande peine
Perdant toute foi

Vivant aux heures des jours
Attendant la véritable liberté
D'une mort dédiée aux plus fortunés
Des malheureux décimés
Tous ensemble rejetés

La flamme virevoltante et bondissante
Ne reviendra pas
Peut-être quelques minutes
Bien trop vite passées
Sous la demande du grand félin

Ne voulant que se rendormir
Noirceur dont elle n'a plus peur
Lui apportant un certain réconfort
Signe de sa fin
Ainsi que celle de son enfer

La nouvelle flamme qui brille
projetant ombre sombre
N'est pas celle que tu crois...

Petite flamme
Petite âme
Petite sœur
Petite fleur

Pourquoi tant de haine?
Pourquoi tant de noirceur?
Tu n'as rien d'une vilaine
Mais tu es pleine de rancœur

Contre qui, contre quoi?
Et pourquoi perdre la foi?
En les dieux, je comprends
En les gens, étonnant

Je chante la vie, je chante la foi
Pas aux dieux, ces grands inutiles
Mais simplement en toi, en moi
Car ici-bas, même si futile
Vaut la peine d'être vécu pleinement
Alors fais moi plaisir
Montre les dents
Je veux encore te voir sourire...

Ton histoire est-elle si triste
Contraire de ce que narre un humoriste?
J'ai du mal à y croire
Je ne peux m'y soumettre

Peut être trop humain
J'ai du perdre la main
L'espace d'un court instant
Faut dire, ça fait longtemps

Je n'ai pas su la voir venir
Ce qui t'empêche de t'épanouir
Cette grande ombre noire en feu
Qui te dévore peu à peu

Je pleure ta vie, je pleure ta foi
Non par pitié, mais amitié
Je pleure pour moi, je pleure pour toi
Et je continue d'avancer
Évoluant dans ton sillage
Cherchant ta main
Pour construire un meilleur demain
Car après tout le bonheur n'est qu'un nuage...

Maintenant que mes yeux sont ouverts
De cette vision d'horreur j'ai souffert
Je me retiens de me vider
De mes tripes, de mon déjeuner

Et peu à peu, nous nous éloignons
Moi par sauvegarde, toi par évasion
Car le malheur des proches déteint sur moi
Car le bonheur des proches pèse sur toi

À ça je dis non
Je ne suis pas un vulgaire poisson
Je lutterais contre le courant
De ta présence s'éloignant

Je lève le poing, je lève le tiens
Même si le bonheur est éphémère
Cherchant ton cœur, main sur le mien
Cela reste un instinct grégaire
Tu me regardes d'un œil apathique:
" Mais pourquoi fait-il tout ça? "
Je ne suis pas épris de toi, rassures-toi
Je suis simplement trop apotropaïque...

Vivant dans la peur
Rêvant d'un jour meilleur
Priant les dieux cléments
Implorant ses parents

C'est la bouche cousue
Qu'elle a reconnue
La perte de son être
Refoulant au plus profond d'elle
Les dernières armes
Avalant ses larmes

Des années durant
Le regard souffrant
Se nourrissant
D'un espoir d'enfant
Les mauvais sentiments
Au fond de son être
Attendant le bon moment

La dame lui enseignit
L'art de la survie
Écoutant pas réellement
Cherchant un moyen de sortie

Plus que le temps avance
La flamme va en décadence
Confiance en personne
Reste grâvé dans sa tête
Reste grâvé dans son être

Le regard assassin
L'air serein
Pour prouver à ennemie
Aucune faiblesse
Mais tout ça lui passe pardessus la tête

La voilà libérée
Profitant de toute sa liberté
Sans ce soucié
Des ordres donnés

Virevoltant , s'amusant
Découvrant amitié et amour
Mettant baume sur blessure
Maintenant pour elle tout devient azur

Puis vient le maléfice
Libérant le vice
Profitant de la fiablesse
Pour prendre possession de son être

J'ai brisé l'être de crystal
Me nourrissant maintenant de ses larmes
Quand je lui apporta le malheur
D'un bonheur brisé
Tel l'alliance tombée
Je grandis en force et en vie

Maintenant que je suis libre
Je ne perdrais pas l'opportunitée
Cherchant que a m'amuser
Et faire payer le prix de ma vengeance

Et je la trouverais
Cette beauté cachée
Et je la réduirais au silence

La je sourirais
Je pourrais même chanter

Mais pour le moment
Ne perd pas ton temps
Ne pleur pas pour moi
Et ne suit pas mes pas
Cela ne t'apportera
Que grand débaras

Laisse moi m'amuser
Laisse moi me venger

» Le papillon bleu, celui avec une queue de chat