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 Le Chevalier Noir... ombre d'un temps révolu

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AuteurMessage
Belomen
Matou Chanceux
Belomen


Messages : 544
Date d'inscription : 06/06/2008
Age : 38
Localisation : Madrestam

Quelques informations...
Race: Ecaflip Aquatique
Guilde: Chevalier de Mystra
Cercle de Puissance:
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MessageSujet: Le Chevalier Noir... ombre d'un temps révolu   Le Chevalier Noir... ombre d'un temps révolu Icon_minitimeMar 19 Aoû - 19:02

La nuit était assez solitaire, trop peut-être… pas assez sans doute à en juger par ce second pas qu’il entendait suivre le sien depuis quelques minutes, une dizaine de minutes presque. Une chose qui aurait été franchement inquiétante en pleine ville, et qui l’était plus encore dans cette rase campagne où les voyageurs, même de langues différentes, préfèraient voyager ensemble face à l’obscurité nocturne plutôt que de se suivre à distance. Depuis plusieurs instants déjà, son esprit fonctionnant à plein régime, tâchant malgré la fatigue de la marche qui doucement le tiraillait de réveiller son corps endormi, avait compris que cette ombre qui le suivait n’était en rien un brigand ou tout autre pillard des grands chemins. Non, et il aurait préféré grandement cette présence menaçante au lourd regard, pourtant dissimulé par l’ombre, qu’il ressentait peser longuement, lourdement, sur son échine. Il s’arrêta, se retourna. L’autre fit de même, semblant le jauger à distance. Une cinquantaine de mètres les séparaient tous les deux, statues figées sous le regard placide mais impassible de la lune.

Un frisson lui parcourut l’échine et, sans trop savoir pourquoi, il se mit à courir, l’oreille tendue. Décidant subitement de quitter la route pour s’enfoncer dans les bois sombres il bifurqua sur sa gauche, sautant le petit fossé d’un bond malhabile. Derrière lui, implacable battement calqué sur le sien, le pas de l’autre, encore, rapide lui aussi. La course fut brève sous les arbres décharnés, l’homme, le souffle court, raccourci encore par l’angoisse le saisissant aux tripes, tomba à terre, fauché dans son élan par une traîtresse racine tendue par la nature. Aussitôt, la tête souillée par l’humus et la terre humide du soir, il se releva, éperdu, saisi par une terreur presque sainte, incontrôlable. Son vis-à-vis, toujours aussi silencieux, n’était plus qu’à une vingtaine de mètres, lui permettant de le détailler un peu plus. Vêtu de noir, d’un tissu semblant avoir été arraché à la nuit même, le regard dissimulé sous un masque lui couvrant la moitié du visage, l’inconnu s’était figé, semblant attendre qu’il reprenne sa course. La peur se faisait omniprésente, presque palpable dans ce brouillard.


- Que… Que me voulez vous !?

Une injonction, un ordre jeté au néant, comme si ce cri pouvait amener la moindre réponse. Il n’y en eut pas bien sur, pas la moindre, si ce n’est l’apparition sur le demi visage dévoilé d’un rictus dédaigneux. L’homme poussa un cri, et, balayant les ténèbres de ses bras impuissants, reprit sa course.

- Au secours ! Quelqu’un ! A l’aide !

Les craquements des arbres, sinistres échos à ses appels, semblait signifier que la forêt elle-même s’était repliée sur sa fuite pour en étouffer les cris. Son esprit se faisait plus fiévreux, s’emballant sous la menace d’un échafaud invisible. Cette forêt n’avait-elle donc pas de fin ? Un tapis de feuille, résidu d’un automne rude, venait amortir chacun de ses pas… et ceux de son implacable poursuivant. Une ombre à droite à travers les arbres, une autre à gauche semblant surgir d’un bosquet, il balaya à nouveau l’air de ses bras, poussant de nouveaux cris perçants. Dans le ciel éclairé par l’astre lunaire un corbac, charognard ailé, poussa une rauque réponse… bien funeste présage. L’obscurité ambiante se concentra, poussant l’inconscient du fugitif vers une petite clairière au centre de laquelle un dolmen, symbole d’un temps antérieur à celui des douze, trônait, seul rescapé de son ère.

Hors d’haleine, épuisé, l’homme se retourna une dernière fois pour fixer son opposant. Ce dernier n’était désormais plus qu’à cinq mètres de lui, dans la même position qu’auparavant. Les deux fentes dans son masque révélant sous les rayons de lune un regard sévère, insensible. Sans même y réfléchir et sans le quitter des yeux, à reculons, l’homme commença à se retrancher vers la pierre dressée, à chacun de ses pas l’inconnu en faisait un à son tour, faisant battre doucement sa cape dans l’air du soir… et révélant à ses côtés une arme étrange d’où semblaient émaner les ténèbres.


- … Mais… Qui…

La pierre contre son dos, il déglutit et, cherchant à se dégager, chercha dans sa mémoire les mots nécessaires à l’invocation d’une Attaque Naturelle. Avec un cri victorieux il prononça l’incantation projetant des flammes sur son vis-à-vis. Flammes balayées d’un revers de la main, presque avec ennui.

- La vie de château t’as rendu gros et flasque Taley’Ran…

Il avait pris la parole, pour la première fois, et avait prononcé son nom. Il le connaissait ! Une première information qui eut le mérite de rendre une partie de son courage disparu au gros Feca. S’il le connaissait il avait forcément aussi connaissance de sa fonction ! De son rang ! Ce ne devait donc finalement être qu’un simple voleur. Taley’Ran eut un rictus dédaigneux.

- Tu sais qui je suis ? Alors sache que si tu viens pour me voler je crois que tu ne sais pas ce que tu risques… s’attaquer à moi… c’est s’attaquer à la dynastie même d’Amakna. Tu seras torturé et emprisonné pendant des années si seulement tu…

- Ta gueule.

Le Feca tressaillit, son courage aussitôt disparu comme des feuilles mortes balayées par le vent.

- Oui je te connais Taley’Ran. Je te connais toi et ton passé. Toi qui a entériné les déportements du clan de l’eau et signé avec tes trois amis la disparition des miens. Oh… Oui. Je te connais.

La terreur fit son retour, avec force, effrayante de présence.

- Mais… Qui… Qui êtes-vous ?

Il avait fini sa phrase cette fois, comprenant avec une acuité douloureuse qu’au lieu d’être victime d’un vol… c’était un jugement qui se prononçait dans le silence des ces bois.

- Moi ?

Le rictus méprisant sur les lèvres de l’inconnu se changea en sourire tandis que son bras élevait l’arme à la hauteur de la figure de Taley’Ran.

- La Justice.

Et, comme il pressait la gâchette de son arme, les ténèbres se déchaînèrent sur le Feca, offrant une part d’obscurité supplémentaire aux ombres de la nuit.

- …

L’inconnu tourna le dos à la scène, quittant doucement la clairière puis les bois, harassé. Il déambula, évitant les éventuels voyageurs et passant à travers Amakna, jusqu’à rejoindre, alors que l’aube offrait au monde des douze ses premières lueurs, le port de Madrestam. Sa main poussa avec peine une lourde porte de chêne et il se laissa tomber dans un coin, le sommeil le gagnant peu à peu. Avant que Mystra ne lui accorde le droit de s’endormir il fit l’effort d’ôter son masque et sa cape qu’il jeta au fin fond d’un coffre vermoulu. Il eut un soupir, se frotta les yeux… et s’endormit aussitôt. Ce n’est que plusieurs heures plus tard que, secoué par une personne plutôt énergique, il rouvrit les yeux. Le soleil était désormais omniprésent dans la pièce, il cligna des yeux et porta sa main en visière.

- … Neyna… ?

- Bin quoi Belo, tu as encore roupillé toute la journée ! Tu ferais mieux de t’installer un panier en haut !

Et avec un rire elle partit de la salle. L’Ecaflip se releva, jeta un regard distrait au coffre isolé, sorti d’un sac posé dans un coin de la pièce un Chapeau Leufère et une Cape Ailé et, avec un soupir semi-résigné, sortit à son tour profiter de cette fin d’après-midi en Amakna.
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